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LA TAUPE - DEGATS ET NUISANCES

Dommages immédiats et à long terme

Il saute aux yeux que les premiers désagréments dus aux taupes, ce sont leurs taupinières !

taupinieres dans un gazon

Un beau matin, votre gazon bien taillé se retrouve constellé de monticules de terre et de cailloux ? Vos cultures ressemblent à des tranchées dévastées par l'ennemi ? La taupe est bien là, et pour longtemps si vous ne réagissez pas.

En présence de grosses taupinières (jusqu'à 60 cm de diamètre), il faut se rendre à l'évidence : le nid n'est pas loin.

Les clôtures enterrés et les murets ne constituent nullement un obstacle pour les taupes. Il leur suffit simplement de les longer ou de les contourner par le bas.

Un jardin envahi par les taupes : on constate ici la présence de grandes taupinières (galerie principale) et des petites (galerie de chasse).  

En se multipliant et en étendant leur habitat, les taupes auront vite fait de détruire le système de micro-drainage de votre sol lentement fabriqué par les lombrics, et de transformer votre jardin en gruyère...

Elles n'hésitent pas non plus à détruire les racines sur leur passage. De plus, le sol de votre terrain, fragilisé par leurs galeries  superficielles, sera moins irrigué et subira des effondrements : une partie de football bien engagée, un enfant qui court sans regarder où il pose le pied, une inattention de votre part et c'est l'entorse assurée !

Les enjeux pour la préservation de l'environnement et l'agriculture.

Certaines régions, disposant d'espaces naturels protégés pour la richesse de leur faune et de leur flore, tentent aujourd'hui de sensibiliser le public au problème des taupes.

Avec une concentration moyenne de 10 taupes par hectare, les champs et les prairies sont rapidement  dévastées. Même si elles ne mangent pas les racines, les taupes, en creusant leurs galeries, offrent un abri idéal à d'autres rongeurs, beaucoup plus voraces et proliférateurs — notamment les rats taupiers (plus connus sous le nom de campagnols terrestres), grands dévastateurs des cultures. Il faut donc stopper l'installation avant l'infestation.

À défaut, les agriculteurs peuvent essuyer de lourdes pertes. On estime ainsi que le montant annuel des dommages matériels et des pertes productives occasionnés par la présence des taupes se chiffre en milliers d'euros pour une seule exploitation.
Sont essentiellement touchés :

  • Les pâtures : Jusqu'à 50 % de la surface d'herbage perdue.
  • Le lait : Le contact prolongé du foin avec la terre rejetée par les taupes participe de la fermentation butyrique des ensilages au même titre que les déjections animales, etc. Les conséquences sur la production laitière peuvent être désastreuses, puisqu'un lait trop concentré en acide butyrique (ou butanoïque) est immédiatement refusé par les fabricants de fromage.
  • Les bêtes : Les foins peuvent aussi développer des champignons véhiculant des mycotoxines auxquelles les ovins sont particulièrement sensibles.
  • Les outils agricoles : Par ailleurs, L'acide butanoïque attaque les outils d'ensilage.  

Lutter contre les taupes, c'est déjà éviter le pire !

Les techniques de jardiniers ne fonctionnent qu'un temps, voire pas du tout. Si les taupes ne semblent plus venir rôder autour des bouteilles retournées qui ornent votre potager, vous n'avez fait que déplacer le problème : leur habitat est sans doute toujours sous vos pieds et leur terrain de chasse… chez votre voisin !

Peut-être songez-vous à les exterminer en insérant des tessons dans les puits de dégagement ? Ce sera peine perdue : la taupe n'est pas hémophile ; ses blessures cicatriseront.

À moins peut-être que vous ayez l'âme d'un chasseur à l'affût et que vous soyez tentés par la technique du bêchage ? C'est — vous en conviendrez — une façon plutôt cruelle et barbare de solutionner le problème !

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